POEME ROMÂNEŞTI ÎN LIMBI STRĂINE: Constantin NOVĂCESCU

 

* * *

pénétré par le silence du cercle

figé dans un point

 

sur la ligne de l’horizon

en attente

 

toi

 

* * *

trop tard pour pouvoir

 

trop silencieux pour être

 

je taille des mots

dans un crépuscule

couleur de sang

 

ange solitaire

à l’horizon

* * *

mes paroles

sont restées stériles

dans leur passage

à travers les choses

 

seule la perfection du nombre

qui éclaire la voie

 

seule

la contemplation

 

 

* * *

comme glissent les cendres

de la lumière brûlée

dans l’œil du pneuma

 

ombres

signes du passage à travers

les sabliers du temps

 

comme s’ouvre l’esprit

au jeu des formes possibles

nées dans l’athanor

 

comme se déverse le silence

du théurge sur les choses

 

sous le magnolia

au crépuscule

le silence brûle

 

* * *

seule la prière permanente

enveloppant les degrés de l’échelle

 

gouttes de lumières devant la porte

 

le crépuscule

au-dessus du désert

 

et les sables

les sables qui fleurissent

dans l’éther

 

* * *

c’est la cendre du blason

avec de vagues traces d’écriture

 

telle une coupure dans le réel

telle une signature du feu

 

énergies subtiles

lumière irréelle à l’horizon

 

âme gravissant les escaliers

 

 

* * *

le voici

sur le seuil

il invoque le passage

 

d’une voix grave

avec des gestes amples

il domine la vision

du néant dans l’éther

 

des images semblent naître

d’étranges couleurs

odeurs parfumées

dans le rêve

 

seules des tranches de réel

dans le crépuscule

chuchoteras-tu

 

toujours autres

Versiunea în limba română de Maria ŢENCHEA