Viorel HORJ

(1941-2004)

ÎNTEMEIETORUL/ LE FONDATEUR

(O mie de lucruri/ Fiinţa patriei, 1980)

Hommage à Mihai Eminescu

Une solitude, une fleur et un tilleul

À l’ ombre d’ une heure déclinante,

Pour se montrer au monde, ils ne veulent

Qu’ un simple œil intérieur qui chante.

 

Contrée retournée aux confins soupçonnés

Par la langue, comme le miel, en rayons,

Les voyelles dans de fins pollens dissipées

Enviaient, grâce à lui, une nouvelle fondation.

 

L’ histoire avait fleuri sous les paupières

Pour que les trois Pays Roumains puissent choisir

Des eaux verdâtres qui sillonnent la terre

Son chant unique et nostalgique pour les unir.

 

D’ un coup, les mots commencèrent à brûler

Rayonnant les contrées fraternelles :

Méfiants, doux, tranchants comme la cognée

Héritée et léguée de l’ autre Grand Michel.

 

Ayant le regard vers le ciel azuré

Et l’ armée oubliée à l’ antipode,

Il veille à jamais au sommet de l’ idée

Et de la poésie roumaine : le Voïvode.

Version française par Constanţa NIŢĂ