Leo  BUTNARU

DÉCOURAGEANT

Les herbes mûrissent. Les pigeons sont plus rassasiés.

Les villageois comptent les oisons, les citadins – les canetons.

Toute babiole post-moderne rêve d’être mise en page.

Les valeurs s’en sont allées à vaut-l’eau.

 

Le début de l’automne c’est une discrète anarchie.

Les symétries s’écroulent à l’horizon,

Le couchant prépare des nuances de lilas dans ses falots,

Les ombres sont en berne, tel un affront.

 

On ne saurait faire autrement dans les époques inquiets

On ne saurait nullement tirer des conclusions.

Tous les discours restent inachevés,

Tels les cris de ceux assassinés par leurs illusions.