CODA
(Mainimicul, 2010, p. 72-73)
Ce que je voulais dire, je l’ai oublié
Ce que j’ ai oublié ne se dit pas
Il reste toujours à dire
quelque chose légèrement parfumé
à travers le brouillard où l’ on entend
des onomatopées.
Ce que j’ ai déjà dit reste
tel l’ odeur du pain dans un recoin
de l’ esprit sage.
Mais demain ( hélas, que je déteste
ces miettes, ces halètements, ces trucs
sous lesquels le Grand Inceste
fait géler toutes les fleurs de toutes les tailles
dans toutes les fenêtres ). Madame Ignota
eût déjà volé
le dernier chien
qui nous emmènera tous ensemble
dans le grand monde
qui est aussi le monde de l’ au- delà.
Version française par Constanţa NIŢĂ