* * *
pénétré par le silence du cercle
figé dans un point
sur la ligne de l’horizon
en attente
toi
* * *
trop tard pour pouvoir
trop silencieux pour être
je taille des mots
dans un crépuscule
couleur de sang
ange solitaire
à l’horizon
* * *
mes paroles
sont restées stériles
dans leur passage
à travers les choses
seule la perfection du nombre
qui éclaire la voie
seule
la contemplation
* * *
comme glissent les cendres
de la lumière brûlée
dans l’œil du pneuma
ombres
signes du passage à travers
les sabliers du temps
comme s’ouvre l’esprit
au jeu des formes possibles
nées dans l’athanor
comme se déverse le silence
du théurge sur les choses
sous le magnolia
au crépuscule
le silence brûle
* * *
seule la prière permanente
enveloppant les degrés de l’échelle
gouttes de lumières devant la porte
le crépuscule
au-dessus du désert
et les sables
les sables qui fleurissent
dans l’éther
* * *
c’est la cendre du blason
avec de vagues traces d’écriture
telle une coupure dans le réel
telle une signature du feu
énergies subtiles
lumière irréelle à l’horizon
âme gravissant les escaliers
* * *
le voici
sur le seuil
il invoque le passage
d’une voix grave
avec des gestes amples
il domine la vision
du néant dans l’éther
des images semblent naître
d’étranges couleurs
odeurs parfumées
dans le rêve
seules des tranches de réel
dans le crépuscule
chuchoteras-tu
toujours autres
Versiunea în limba română de Maria ŢENCHEA