PHARMAKON
Jour cendré, les servantes de la pluie
ont ouvert leurs volets,
le sang de la nuit s’est écoule le long des rigoles
Aux guichets dorés on embauche les auteurs
de vers bien façonnés – l’oiseau s’envole vers le ciel,
le magma pulsatoire sous le trottoir bitumé,
l’arbre solitaire au-devant du vent froid –
Sibérie de mon âme, toi !
Malheur, disent les eunuques de l’esprit,
fermiers épiques sur la plaine étendue et déserte,
têtes géantes de glaise parmi les herbes sèches.
Ce matin-là que devient le poète ?
Il pourrait bien se taire.
Versiunea în limba română: Constanţa NIŢĂ