POEZIA E CHEIA OCHILOR LUMII /
LA POÉSIE EST LA CLEF DES YEUX DU MONDE
.lorsque mon moi remue en proie au chagrin,
ton visage perd sa forme
la couleur du ciel tire sur le gris
tandis que j’extrais de mon coeur
toutes les couleurs
afin de les faire don aux enfants
comme si elles étaient des „pommes grillées à la sauce
de contes de fées dépourvus de pères”,
je flotte dans l’air parmi des amours
bordés d’acacias,
je me laisse tomber sur la ville telle une pluie
qui s’écoule sur la terre,
je flâne parmi ceux qui n’y sont plus
et qui attendent d’être oubliés
.dans la rue, un paysan.
il ne trouve guère son village
.il se promène dans les endroits
où il fallait qu’ il y eût des arbres
.de belles femmes (b.c.b.g.)
attendent dans leur isolement
telles des chrysalides juste à cette seconde
où la mort gémit d’impuissance
car tous resteront jeunes
.serait-ce, par hasard, possible
que l’on dissipe jamais les souvenirs
en plein champ, tout en fertilisant la terre
où nous yeux croissent ?
.la charge de l’ âme de la jeune fille d’à côté
s’écroule sur le mur d’en face
par les vagues de sang
les pommes pareilles à des nuages de pluie
larmoient dans la paume
qui devrait tenir l’épée
.la rémission finale est celle
qui délie la crainte
afin de la lâcher – tel un cerf
qui est né avec la génèse du monde
.sur les épaules de celui du devant
une ville de lumière s’ est fait bâtir
sur tes paupières : un jardin de rayons
la poésie est la clef des yeux du monde –
toute vie cultive la mort
dans son jardin intime
mais moi
je ne suis qu’une page
de ce Livre.
Versiunea în limba română: Constanţa NIŢĂ