CONŞTIINŢA CIREŞULUI / LA CONSCIENCE DU CERISIER
Ce soir, la Poésie écrit avec moi
des slogans pour les cygnes,
elle me prend pour la rose de génie
à laquelle on a fait inoculer
le parfum dans ses ongles
et qui me conseille l’ herbe plutôt que la lecture.
Mais de par la vollée de fumée du miroir,
les paons pleurent leur beauté inutile,
d’ une façon presque brutale,
la chemise de l’ espoir sent la sueur,
une épidemie beethovenienne
fauche d’ un coup mon piano
et je ressens le goût amer
de ma langue telle une chrysalide
d’ où tous les mots ont pris leur volée.
J’ observe, en échange, d’ une envie honteuse
que la rosée tombe sur les fleurs
sans qu’ on l’ invoque,
que l’ herbe pousse pour d’ autres raisons
que l’ amour de soi,
et que les cerisiers fleurissent
n’ ayant aucun intérêt personnel.
Versiunea în limba română: Constanţa NIŢĂ